Sacre olympique, le mérite de ODANE
Bamba Cheick Daniel (Président de la FITKD)
Dieu, le Projet Olympique… au bout, le Bronze et l’Or à Rio !
Les deux médailles olympiques obtenues à Rio, sont le fruit d’un travail collectif à mettre à l’actif de l’instance dirigeante de la Fédération Ivoirienne de Taekwondo. Toutefois, un homme, Bamba Cheick Daniel, aura pesé de tout son poids pour faire de ce rêve, une réalité concrète.
C’est biblique, c’est même conseillé, pour avoir bonne conscience avec soi-même. Il faut reconnaitre le mérite de l’autre. « A César, rendre ce qui lui revient de droit » disent les paroles saintes. Si la victoire, sous nos cieux, a pour mauvaise habitude d’avoir plusieurs pères, celle-là, obtenue au prix de mille sacrifices à Rio, n’en a qu’un : Bamba Cheick Daniel. Le Président de la Fédération Ivoirienne de Taekwondo (FITKD), qui a réfléchi, mûri et pondu son Projet Olympique bien avant sa première élection à la tête de la fédération en 2009, s’est investi personnellement et financièrement dans sa faisabilité. Avec le bon vouloir de Dieu, lequel Seigneur a-t-il toujours mis au centre de ses actions, ce Projet Olympique a accouché de deux belles médailles. L’Or et le Bronze. C’est vrai qu’il aura bénéficié dans cette longue et inlassable quête menant au graal, de l’appui de ses collaborateurs du comité directeur de la FITKD. C’est aussi vrai que l’Etat de Côte d’Ivoire, par le biais du Ministère des Sports et des Loisirs, n’a pas chômé pendant toute cette période. Comme il reste vrai, qu’au-delà de tous ces soutiens, le mérite doit revenir à Me « ODANE », architecte principal de cette bâtisse doublement bronzée et dorée.
Le Projet Olympique, au
commencement…
Alors qu’il était vice-président de la FITKD sous feu Arsène Zirignon à
la fin des années 80, Me Bamba Cheick Daniel élabore une matrice
d’actions pour donner un souffle nouveau au Taekwondo en Côte d’Ivoire.
Harmoniser l’enseignement de la discipline aux fins de la rendre
accessible dans toutes les contrées du pays, mais surtout redynamiser
les Ligues dans le souci de susciter la flamme auprès des masses.
Malheureusement, tous les présidents qui se succéderont à la tête de la
FITKD, n’y accorderont aucun intérêt. Au point de laisser cette matrice
d’actions, mourir de sa belle mort dans les tiroirs. Elu en 2009 comme
patron du Taekwondo ivoirien, l’ex-coach et fondateur de l’AUC section
Taekwondo, s’empressera d’en faire le socle de son mandat.
Après ses deux premières années consacrées à la mise en place des
structures devant piloter ce Projet, des équipes seront envoyées dans
toutes les Ligues du pays pour sa mise en œuvre effective. Tout
changement suscitant des poches de résistance, le langage aura du mal à
passer dans un premier temps. Puis, reconnaissant tous le bien-fondé de
la chose, Maitres de salle et Présidents de Ligue y vont adhérer. Au
point de faire du Taekwondo, la deuxième discipline sportive majeure en
Côte d’Ivoire après le football, avec 35. 000 licenciés. Alors, Bamba
Cheick Daniel, qui murissait secrètement l’idée, va introduire dans
cette dynamique son Projet Olympique. Pour lui, il était question de
faire sélectionner un ou deux athlètes, à faire prendre en charge sur
deux à quatre ans, par des structures financières fortes. Le sport
ivoirien étant très mal loti en termes de sponsors, il devra finalement
se débrouiller tout seul pour donner une substance réelle à ce Projet.
Grâce à son entregent, son carnet d’adresse, Bamba Cheick Daniel
donnera l’opportunité à Ruth Gbagbi et Cheick Cissé notamment, de
participer à plusieurs Opens et championnats internationaux. Passage
obligé pour s’ouvrir les portes de Rio. Las, épuisé, il a failli par
moment abandonné. Mais son amour du Taekwondo ne lui a pas laissé le
choix. Opens de Carthage, de Croatie, Grands Prix de Moscou, Turquie,
Angleterre, championnats d’Afrique… ont donné les armes à Ruth et à
Cheick de s’aguerrir. De vaincre le mythe international. Le
résultat de toutes ces années de privation, de sacrifice, est
maintenant là. Si beau et majestueux. Deux médailles olympiques d’un
coup.Avec le soutien de Dieu, tout est
possible
« Qui bâtit sans l’éternel construit en vain ». Bamba Cheick Daniel,
très croyant, n’a jamais posé d’actions sans se référer au Maitre de
toutes choses, Dieu. Au chômage depuis deux ans lorsqu’il prenait la
tête de la Fédération en 2009, c’est au Seigneur qu’il a confié son
Taekwondo. Pour qu’il agisse sur cette discipline, au travers de sa
personne. « Sinon, qui
suis-je moi, pour réaliser tout cela. Le mérite revient à Dieu, c’est
lui seul qui est en train de développer notre Taekwondo et de nous
donner tous ces résultats » se plaisait-il à répéter à qui
voulait l’entendre. Deux faits majeurs permettent de tenir la route, de
cette relation forte entre l’homme et son Dieu. Décembre 2015, à
l’accueil de Cissé Cheick Sallah, revenu du Mexique avec sa
qualification directe pour les JO, Bamba Cheick Daniel, dans la salle
de conférence du Salon ministériel de l’Aéroport Félix Houphouët-Boigny
d’Abidjan, s’est couché à même le sol, devant tout le monde, pour tenir
sa promesse vis-à-vis du Seigneur. Promesse selon laquelle, il poserait
cet acte, si Dieu offrait la qualification à son poulain. Acte 2, avant
leur départ pour Rio, il a invité athlètes et encadreurs techniques, à
bénéficier des bénédictions des éminences grises de la religion en Côte
d’Ivoire. Le Cheick Ayman Boikary Fofana, le Très Révérend Isaac Bodjé
et son Eminence Jean-Pierre, Cardinal Kutwa, tous ont élevé leurs voix
pour appeler Dieu à bénir le déplacement des Eléphants Taekwondo in
olympiques. Pour rester dans le parallélisme des formes, il ne serait
pas hasardeux d’avancer que ce résultat obtenu à Rio, est bien… tombé
du ciel !SERCOM FITKD
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