Cheick Cissé Sallah Junior (Médaillé d’Or catégorie des -80 kg)

De Dar-Es-Salam à Rio, l’histoire d’une quête olympique

Lancé dans le grand bain en novembre 2013, à la faveur de la Coupe du monde par équipe de Taekwondo, Cheick Cissé Sallah Junior aura bientôt trois ans de présence dans le haut niveau. Trois ans de pratique assidue du Taekwondo, pour un sacre olympique mérité. Flash-back sur le parcours d’un champion, parti de Dar-Es-Salam, pour mettre Rio à ses pieds !

Il y a de ces histoires qui ressemblent à des Contes de Fée ! Tellement belles et surréalistes. Celle de Cheick Cissé Sallah Junior, premier médaillé d’Or olympique de l’histoire du sport ivoirien, et premier médaillé d’Or olympique africain au Taekwondo, en fait bien éloquemment partie. Inconnu il y a à peine 3 ans du public sportif ivoirien, le petit Cheick, né le 19 septembre 1993 à Dar-Es-Salam (un quartier populaire de Bouaké, Centre de la Côte d’Ivoire, environ 360 km d’Abidjan), a su saisir sa chance. Celle que le sélectionneur national, Me Tadjou Attada, CN 6e Dan, lui a offerte un mois de novembre 2013. Abidjan accueillait en ce moment-là, la Coupe du monde par équipe de Taekwondo. Bien que resté dans l’ombre des athlètes comme Seydou Gbané (meilleur combattant de la compétition), Kassi Anicet… au terme de cette compétition avec une équipe masculine de Côte d’Ivoire qui héritait de la 2e place au classement général, Cheick Cissé ne se découragera pas. Au contraire, ce premier contact avec le haut niveau, lui donnera des raisons solides, de croire en ses énormes potentialités. Décide-t-il alors de se consacrer entièrement à la pratique de cette discipline. Objectif premier : avoir le niveau requis pour faire partie du Projet Olympique du Président Bamba Cheick Daniel. De 2014 à maintenant, « Polozo » (surnom emprunté à un de ses aînés du quartier Caneton de Koumassi en 2013, parce qu’il se trouvait un caractère comique comme ce dernier) ne s’est plus arrêté de travailler. Conséquence logique, rien n’a pu aussi l’arrêter dans sa quête de la médaille olympique. Résultat des courses, le samedi 20 août à 2h 30, Cheick Cissé Sallah Junior devenait à Rio, champion olympique dans la catégorie masculine des moins de 80 kg. Du grand art pour cet athlète de 22 ans.

Inspiré par son oncle

Le virus du Taekwondo, Cheick Cissé l’a piqué dès le bas âge à Dar-Es-Salam. Par le biais de son oncle, Me Anzoumana Siaka, CN 5e Dan Kukkiwon, actuel Secrétaire Général de la Fédération Ivoirienne de Taekwondo (FITKD). Elève à Bouaké à l’époque et résidant chez sa sœur, la mère de Cheick, Me « Anz » affichait une certaine élégance dans son Dobok, toutes les fois qu’il devait se rendre à l’entrainement. Le gamin, qui l’observait discrètement, s’est promis de pratiquer cette discipline, pour être aussi élégant que son oncle. Lorsque ses parents, après insistance, lui donneront l’autorisation et les moyens de prendre des cours de Taekwondo, il s’appliquera au point de gravir très rapidement les échelons.

Le Projet Olympique et un sacrifice majeur

Après la Coupe du monde par équipe en 2013, « Polozo » restera constant jusqu’à son premier championnat d’Afrique en mai 2014 à Tunis. Il est sacré dans la catégorie des moins de 80 kg. Dans la foulée, Cheick Cissé se contente difficilement (il a pleuré fortement) de l’Argent à l’Open de Carthage. Avec ses autres coéquipiers, Gbané Seydou, Kassi Anicet, Logbo Peken, Tadjou Wasiu, Kobenan Georges (meilleur combattant de la compétition), ils offrent à la Côte d’Ivoire le titre continental par équipe. Se sentant maintenant les armes de viser plus haut, Cheick Cissé Sallah Junior, fait une impasse pour un an sur ses études. Il se consacre au Projet Olympique de Me Bamba Cheick Daniel et passe entre les fourches caudines de Me Tadjou Attada. Passer entre-temps au premier plan de l’équipe nationale masculine, avec le décrochage de Seydou Gbané, Logbo Peken, et autres… (pour des raisons d’études), Cheick Cissé Sallah Junior est entre deux avions. Pour répondre aux exigences de l’ambitieux Projet Olympique. Opens et Grands Prix se multiplient, avec des résultats tous aussi probants. Quart de finaliste au championnat du monde 2015, vainqueur du Grand Prix de Moscou 2015, médaille d’Or aux Jeux Africains 2015, champion d’Afrique 2016, médaillé d’Or à l’Open d’Allemagne 2016… pour ne citer que ces résultats.

Classé 6e meilleur athlète mondial au niveau de sa catégorie en décembre 2015, puis 4e meilleur athlète mondial toutes catégories confondues, le sociétaire du club Ineka de Koumassi de Me Kragbé Lucien Christian, n’avait plus qu’une seule marche à gravir : la médaille olympique. Avant les JO, il pointait au 3e rang du ranking olympique de la Word Taekwondo Federation (WTF). Il lui fallait donc oser et avec le sceau de Dieu, sous lequel Bamba Cheick Daniel a toujours placé ses actions, le ciel ne pouvait lui tomber sur la tête. L’Or olympique de Cheick Cissé, a bien une histoire, qu’il ne faut pas travestir !

Cissé Cheick Digest

Nom : Cissé

Prénoms : Cheick Sallah Junior

Date de Naissance : 19 septembre 1993 (22 ans)

Lieu de Naissance : Dar-Es-Salam (Bouaké)

Catégorie : -80 kg

Début au Taekwondo : 2000 avec le Club Amitié de Koumassi de Me Zébré Marcelin

Club Actuel : Ineka de Koumassi de Me Kragbé Christian

Intégration de l’Equipe Nationale : 2013

Première Sortie avec l’Equipe Nationale : Novembre 2013, Coupe du Monde par Equipe à Abidjan

Titres :

Vice-champion du monde par équipe (2013), Champion d’Afrique  et vice-champion de l’Open de Carthage (2014), Médaillé d’argent aux championnats du monde universitaires (2015), Médaillé d’argent au Grand Prix de Turquie (2015), Médaillé d’or au Grand Prix de Moscou (2015), Médaillé d’or aux Jeux Africains (2015), Médaillé d’or à l’Open de Croatie (2015), 6e Meilleur athlète mondial de la catégorie des -80 kg (2015), 4e Meilleur athlète mondial toutes catégories confondues de la WTF (2015), 3e au ranking olympique de la WTF, CHAMPION OLYMPIQUE 2016

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