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1968-2018 : 50 ANS DE VIE, 50 ANS DE RAYONNEMENT DU TAEKWONDO IVOIRIEN SUR LA SCENE SPORTIVE


 Les hommes écrivent l'histoire qui est faite de faits et de témoignages. 1968 - 2018 : 50 ans que le Taekwondo fait partie de la vie sportive en Côte d'Ivoire. 50 ans d'une histoire que les férus du Taekwondo se plaisent à la revivre, à la raconter ou à la découvrir quand on jette un regard sur le rayonnement fabuleux qu'il a connu. Le devoir de reconnaissance nous oblige à revenir sur ces 50 ans afin de saluer ceux qui ont été à la base et au centre de ce beau travail, contribuant ainsi au développement du sport dans notre pays. Et comme l'on le dit, les hommes passent mais l'histoire reste. 

Ce jour-là, il est accosté à Paris par cet industriel français basé à Abidjan. En partance pour le pays de l'oncle Sam (USA), l'industriel français passionné de sport et convaincu que le sport peut être une activité lucrative en cette année 1968, Alphonsi, ce jeune français, dis-je, convainc un autre jeune, celui-là un coréen âgé 31 ans, à changer son agenda de voyage pour le rejoindre à Abidjan. En pleines vacances scolaires pour les nombreux élèves et étudiants de Côte d'Ivoire et pour nombre de travailleurs européens, le jeune coréen, KIM YOUNG TAE débarque à Abidjan. Nous sommes en juillet 1968. 

Le coréen, qui découvre pour la première fois le sol africain, est installé en bordure de la Lagune Ebrié à l'Avenue Chardy sur un immeuble au 1er étage du quartier Plateau pour démarrer son activité, l'enseignement de son art martial, le Taekwondo. Les nombreux judokas et karaté de cette époque se demandent qui est ce jeune blanc frêle qui vient se comparer à eux, de surcroît les défier sur leur territoire. La curiosité aidant, ils accourent vers le club du coréen appelé le WEDER pour voir de près ce qu'il est capable d'enseigner. Les premiers élèves du coréen sont pour la plupart des européens ou autres expatriés. C'est alors que les nombreux judokas et karatékas se rendent compte de la beauté des techniques de Taekwondo différentes de celles qu'on voit au karaté. Les déplacements et les jeux de jambes pour désaxer l'adversaire font plaisir à voir. Que c'est beau, que c'est spectaculaire, entendait-on dire de partout. 

En six mois de présence, le coréen, ceinture noire 6ème Dan en ce moment, commence à recruter pas mal d'adeptes qui viennent soit du karaté, soit du judo. Ils veulent apprendre les belles techniques de coups de pieds pour s'imposer dans leurs disciplines d'origine. Mais la qualité des cours enseignés et l'aisance avec laquelle les déplacements permettent d'enchaîner les coups de pieds retiennent certains dont Arsène Zirignon, Souleymane Koné, Hiahuat Gadou. D'autres passionnés d'arts martiaux viennent agrandir le groupe  comme  René Beauville, Boursier Michel, Albert Koblavi, Edouard Kakou Bi Amon, Désiré Bamba, Tia Gaston, Kouakou Alphonse, Tadjo Patrice, Tadjo Véronique, Pamah Emmanuel, Bonzi Marcel, Yapi Grégoire, Ladji Kpouakou Marc, Aîkpa Aimé, Gaddah Kouassi Frédéric, Sékou Sangaré, Karim Akandé, Ali Ajami, Fadel Ajami, Karim Traoré, Thé Dossou, Bagou Gaston, N'dathz Anoma, Boti Coffi, pour ne citer que ceux-là. 

Un an après l'arrivée de l'expert coréen, il est sollicité de partout, aussi bien pour installer d'autres clubs que pour donner des cours particuliers. Nombre d'autorités politiques et administratives du pays passionnées de sport de combat s'y invitent, comme l'officier de la Gendarmerie Nationale ayant eu la lourde responsabilité de faire descendre le drapeau français pour faire monter le drapeau ivoirien ce jour du 7 août 1960, j'ai nommé Gaston Ouassénan Koné, avec lui d'autres fanatiques comme le Ministre Edmond Zegbehi Bouazo, les Ambassadeurs Ahoua Kanga Michel Atchinkwassy, Louis Guirandou N'diaye, Jules Hié Néa, Georges Ouegnin, les Professeurs Waotta, Kébé Memel, N'guessan Gabriel .... etc....

Au terme de son contrat avec Mr Alphonsi, Me KIM renonce à l'idée de repartir pour les USA vu l'affluence de pratiquants de Taekwondo. Le coréen se rend compte qu'il peut avoir d'autres clubs et décide de rester pour de longues années en Côte d'Ivoire. A cette période, il n'y avait qu'une seule fédération d'arts martiaux dite Fédération Ivoirienne de Judo et de Disciplines Assimilées (FIJDA) tenue par l'Ambassadeur Louis Guirandou N'diaye. En tant qu'art martial, le Taekwondo s'affilie à la FIJDA.

La popularité du Taekwondo amène le Grand maître KIM YOUNG TAE et ses élèves à vouloir lui donner une certaine autonomie en sortant de la FIJDA pour créer une fédération propre au Taekwondo. L'unanimité se fait autour de l'Officier de Gendarmerie Gaston Ouassénan Koné, lequel sera plus tard Patron de la Gendarmerie Nationale de Côte d'Ivoire, Ambassadeur et Ministre de la Sécurité, pour conduire ce projet. 

Vers la fin de l'an 1972, la Fédération Ivoirienne de Taekwondo, en abrégé FITKD, voit le jour. Le 3 juillet 1973, elle obtient officiellement son agrément du Ministère de l'Intérieur. Son Premier Président est bien évidemment celui qui a porté le porté, Gaston Ouassénan Koné et le siège de la FITKD est logé à l'Ecole de la Gendarmerie dans les locaux du premier responsable de cette institution militaire qui n'est autre que le Président Ouassénan. 

LA POLITIQUE MANAGERIALE DE GASTON OUASSENAN KONE FAIT TACHE D'HUILE  

Doté d'un charisme incontesté et d'une grande passion du Taekwondo, le Président Ouassénan, en véritable MANAGER s'entoure d'une équipe de gens prêts à "mouiller le maillot", sans rétribution, sans calcul. Ils ont tous le même objectif, c'est d'imposer le Taekwondo comme leader des arts martiaux au plan local, conquérir l'Afrique et être parmi l'élite mondiale. Le dénominateur commun des hommes du Président Ouassénan s'appelle LA PASSION POUR LE TAEKWONDO

Dès lors, la politique fédérale est définie. Le volet technique est confié exclusivement aux techniciens et l'aspect politique et administratif au bureau. Les techniciens forment, entraînent et ont pour mission de faire en sorte que la Côte d'Ivoire ait des athlètes doués pour s'imposer au plan international. L'aspect promotionnel et la stratégie de positionnement international du Taekwondo faisant partie du domaine politique et administratif sont orientés par le bureau fédéral.  

-Sur le plan promotionnel
 
Le Président Gaston Ouassénan Koné met tous ses hommes en mission. Pour le Président Ouassénan, il faut tout de suite implanter le Taekwondo partout et lui donner des bases solides. L'option est de créer assez de clubs de Taekwondo à travers Abidjan. Les cibles sont connues : l'armée, le milieu scolaire, universitaire et les civils. 

En tant que sport de combat et discipline militaire, l'équipe du Président Ouassénan amène les autorités militaires et para militaires à installer des clubs au sein de leurs unités. Ainsi naissent les Clubs du 1er Bataillon d’Akouédo, de l’Ecole de Gendarmerie, de l’Ecole de Police, de l'Ecole des Douanes, le Club du GATL à Port Bouet. 

Pour atteindre le monde scolaire et universitaire, l'université nationale de Côte d'Ivoire devenue aujourd'hui université de Cocody est visée. Le Club de l'Université nait. Avec elle (université), l'on crée d'autres clubs dans les cités universitaires comme la Cité Rouge, la Cité Mermoz, la Cité de Vridi, l'Ensa, l'Enstp à Abidjan puis à Yamoussoukro. 

Pour les civils, des clubs comme le club du stade Félix Houphouet Boigny installé au sein du Club Eburnéen appartenant à l'Ambassadeur Louis Guirandou N'diaye, l'Otarie Club de Biétry, le Club d'Air Afrique au Plateau, etc... naissent.

Le Président Ouassénan Koné ne s'arrête pas là. Il sollicite le soutien des autorités administratives pour implanter le Taekwondo à l'intérieur du pays. Pour cela, le technicien coréen met en place une équipe de démonstration qui sillonne les villes. Les dirigeants d'alors profitent des fêtes de l'indépendance pour présenter le Taekwondo au public. La stratégie s'avère payante et des clubs se créent à Bouaké, Katiola, San Pédro, Bouaflé, etc.... avec l'appui du corps préfectoral et des autorités administratives des localités visitées. 

Entre 1973 et 1975, l'équipe dirigeante de la Fédération Ivoirienne de Taekwondo (FITKD) impressionne. Le Taekwondo s'impose et prend une bonne longueur d'avance sur le judo et le karaté au plan populaire et de l'organisation structurelle. 

Sur le plan du positionnement international du Taekwondo. 

Au même moment où les dirigeants implantent le Taekwondo au niveau local, ils visent à faire de la Côte d'Ivoire la locomotive du Taekwondo en Afrique. Le rôle joué par le Taekwondo ivoirien en tant que première fédération africaine à prendre part à la naissance de la Fédération Mondiale de Taekwondo en 1973 à Séoul en Corée est capital. Cela profite à la FITKD et le Taekwondo bénéficie du soutien des diplomates coréens en Côte d'Ivoire. La gestion du Président Ouassénan fait que le Taekwondo suscite beaucoup d'admiration et d'intérêt. 

La vision du père fondateur se décline sous deux axes. Le premier axe consiste à faire bonne impression au niveau sportif afin de démontrer d'une part que le Taekwondo est bien implanté en Côte d'Ivoire, et d'autre part montrer le travail technique fourni par l'expert coréen en si peu de temps. Pour y parvenir, il faut être présent à toutes les grandes compétitions. Le second axe a pour but d'être le leader du taekwondo en Afrique en tant que locomotive. Cette politique est bien menée et réussie.
 
ll faut préparer une équipe nationale pour répondre aux rendez-vous mondiaux. Les élèves formés par le Grand Maître KIM YOUNG TAE  rivalisent d'ardeur pour être parmi les meilleurs athlètes. Pour avoir une véritable équipe, il faut susciter la concurrence entre les clubs et faire en sorte que les plus méritants montent en équipe A. Les autres resteront en équipe B jusqu'à mériter leur montée en A. Des championnats nationaux doivent se tenir. 

Les responsables fédéraux organisent des championnat nationaux. Le premier du genre se tient à l'école de Police en 1975. Car, la Côte d'Ivoire ne doit rater aucun championnat du monde. A compter de 1975, les championnats nationaux se déroulent entre les ceintures de couleur bleues et rouge, puis entre les ceintures noires. Seuls les meilleurs intègrent les équipes nationales. On se lance des défis individuels, les paris entre clubs fusent ça et là. Tout cela dans un esprit purement sportif, un fair-play qui crée de nombreuses amitiés. L'émulation et la motivation d'être compétiteur rendent les combats épiques mais de grandes beautés techniques. La ferveur est au top et généralisée sous les pionniers du Taekwondo ivoirien. 

En quelques années, le Taekwondo ivoirien bouge et fait mouche. De Séoul en 1975 à Stuttgart en 1979, la Côte d'Ivoire se fait remarquer par la qualité de ses combattants et de leurs prestations. Entre temps, les dirigeants visent la conquête de l'Afrique. Le 1er championnat d'Afrique est tenu à Abidjan en 1979 à l'Ecole Nationale de Police. Naturellement, les éléphants Taekwondo ins montent sur la plus haute marche du podium africain de belle manière. Mais il faut aller plus loin en mettant en place une structure continentale pour porter haut la voix de l'Afrique. Les bases étant posées avec une équipe dirigeante efficace et forte, le Président Fondateur de la FITKD se retire pour laisser le flambeau à un de ses "Lieutenants", un de ses Vice-Présidents, le Ministre Edmond Zegbehi Bouazo, un autre grand manager. La continuité est bien assurée. Nous sommes en 1979.

Le technicien coréen fait révéler de grands athlètes au monde entier : Théo Dossou, Pamah Emmanuel, Arsène Zirignon, Gaddah Kouassi Frédéric, Karim Akandé, Koné Souleymane Roël, Kouamé Kouma, Koudougnon Yao, Bylbé Yao, Cissé Abdoulaye, Remarck Siaka Jean, Remarck Abdoulaye Patrice, Haly Bamba, etc....

En 1982, l'organisation continentale est née à Yamoussoukro après un mini tournoi international avec la présence de l'équipe nationale de la République de Corée et c'est un autre travailleur acharné, ayant été Vice-Président sous le Président fondateur, j'ai nommé Maître AHOUA KANGA MICHEL ATCHINKWASSY, un autre de ses "Lieutenants", qui prend les reines de l'Union Africaine de Taekwondo. La Côte d'Ivoire devient LE VERITABLE MAITRE du Taekwondo en Afrique. Les choses sont tellement bien ficelées et tenues que les résultats sont visibles en trois ans. 

En 1985, le ciel est illuminé à Séoul par la fabuleuse deuxième place de la Côte d'Ivoire obtenue au 7ème championnat du Monde par la grande équipe nationale de Taekwondo composée de Koidio Konan Arthur Simplice, Sanogo Moussa, Bathily Younousse, Tadjou Attada, Haly Bamba, Remarck Abdoulaye Patrice, Bayou Brékou Charles, Cissé Abdoulaye. 

Trois ans après le sacré de Séoul, le Ministre Zegbehi cède la présidence à Maître Arsène Zirignon en 1988. De 1968 à cette période, la cohésion est tellement totale, l'amitié est tellement bien vivante que le passage de témoin du 1er président à son successeur se fait sans heurts, sans division, sans brutalités, sans ingérence extérieure, sans palabres. Le crédo "les dirigeants dirigent, les techniciens entraînent et forment" est bien vécu.

Jusqu'au début des années 90, la Côte d'Ivoire est imbattable en Afrique et fait sensation parmi les grands pays d'Asie, d'Amérique et d'Europe. Pour la première fois, un africain est haut gradé. Avant son décès inattendu en 1991, Me. Arsène Zirignon a marqué les esprits. Il demeure le tout premier gradé 5ème de toute l'Afrique. Et le seul africain à siéger au Comité International Olympique à cette époque se nomme Maître Louis Guirandou N'diaye, un autre ivoirien. Des faits historiques. 

Au plan mondial militaire et universitaire, les résultats sont également palpables. Avo Bilé Vincent, Kouassi Guy Franck, Mamadou Diomandé, Angaman Messou, N'diaye Assane, Dogba Kata Claude, Chérif Adama, Ali Diomandé, etc... pour ne citer que ces quelques athlètes font "tabac" à Berkeley aux USA et à Séoul en Corée avec leurs coachs "ODANE" (Bamba Cheick Daniel) et Bill Wallace (Diomandé Mamadou)

L'ivoirienne Nelson Marie aura été la première femme en Afrique Noire à connaître la scène internationale chez les dames. Tout avait été bien préparé pour la bonne représentativité du Taekwondo ivoirien à tous les niveaux au nom d'une gestion fédérale rigoureuse assurée par des Managers. 

La FITKD dispose de fondements solides et de pratiquants bien formés. Les dirigeants sont de vrais passionnés, des amoureux de Taekwondo qui veulent contribuer au rayonnement du sport en Côte d'Ivoire et non des personnes qui veulent se faire un chemin en utilisant le Taekwondo comme tremplin. Cette race de dirigeants de l'époque s'est mise à la disposition de la communauté des Taekwondo ins malgré les fonctions importantes occupées dans l'administration ivoirienne. Leurs carnets d'adresses ont servi au Taekwondo ivoirien. Leur sens de loyauté, de fidélité, leur engagement pour arriver à leurs fins, tout cela a payé et a donné des socles solides à la FITKD.
   
LE DECES INATTENDU DE MAITRE ARSENE ZIRIGNON PERTURBE LA SUITE DES EVENEMENTS

Ce beau travail de gestion abattu par les pionniers du Taekwondo ivoirien va connaître un petit moment de turbulence pendant au moins dix sept (17) ans, soit de 1991 à 2008. Le décès brutal du grand Maître Zirignon n'a pas permis de préparer sa relève. Un décès qui a plongé les Taekwondo ins dans l'émoi. La course à la présidence et la gestion fédérale prennent d'autres formes, une autre orientation. Les successeurs de Maître Arsène Zirignon feront ce qu'ils peuvent mais le bateau tangue, la perte de vitesse est frappante. De l'adjudant Chef Major TONGA Jules à l'ingénieur agronome Coulibaly Siaka Minahaya en passant par le Colonel des forces armées nationales, Yao Touré Albert, des efforts sont faits mais restent loin du niveau où était placé le Taekwondo ivoirien. La Côte d'Ivoire perd son leaderships africain. Le podium des championnats du monde s'éloigne de plus en plus des ivoiriens.

Les athlètes Lellou Appolaus Johnson Raphaël, Paulet Désiré, Kokoun Wilfried, Bohé Bonaho Hyacinthe, Abou "Nêguê", Dosso Adama, Iri Tié Gohi, Cissoko Isaac, Houphouet Kouadio, Tonga Dieudonné, Bilé Vincent, Gauze Hermann, Bah Mariam, Konan N'guessan Sébastien, N'guessan Ahou Lucie, Hien Honorine, Toh Irika Carole.... j'en passe, essaient tant bien que mal de maintenir la flamme IVOIRE mais le retour de la Côte d'Ivoire reste difficile sur la scène internationale malgré quelques médailles glanées par Sébastien Konan, Lellou Appolaus, Paulet Désiré, Koukougnon Achille, Kokoun Wilfried, Bah Mariam et autres. 

L'ARRIVEE SALVATRICE DE BAMBA CHEICK DANIEL A LA TETE DE LA FITKD

L'arrivée de l'ancien coach de l'AUC Taekwondo des 80 a fait oublier ces quelques années de tâtonnements. De 2009 à 2018, en neuf ans, tout ce retard a été rattrapé comme s'il n'y avait rien eu. 

A l'image de la gestion fédérale sous le Président Ouassénan, les choses ont repris et la FITKD fait fière allure sous l'ancien patron des Préfets de Côte d'Ivoire. Pour dire que la gestion managériale des pères fondateurs est de retour. Une véritable similitude. 

BAMBA CHEICK DANIEL COMME LE PRESIDENT GASTON OUASSENAN KONE : QUELLE SIMILITUDE DANS LA TOUCHE MANAGERIALE !

Lorsque le Général Ministre Ouassénan Koné prend la présidence de la FITKD, il tient à la cohésion et à l'unité autour du Grand Maître KIM YOUNG Tae. Puis il implante le Taekwondo au niveau local avant de viser la scène internationale par une touche managériale qui ressemble étrangement à celle menée par Bamba Cheick Daniel. 

Arrivée en 2009, le 8ème Président de la FITKD, Me. Bamba Cheick Daniel s'engage à recoller les tissus déchirés au sein de la communauté des Taekwondo ins pour faire revenir la cohésion et l'unité. Comme le Général Ministre Ouassénan, il réussit à mettre tout le monde ensemble et à faire appliquer le crédo "les dirigeants dirigent, les techniciens entraînent et forment". 

L'accent est mis sur la formation pour reconstituer une nouvelle élite et aller à la reconquête de l'Afrique et du monde, comme le grand Me. KIM l'a fait vers 1970, avec le Président Ouassénan. Il faut gagner la confiance des autorités ivoiriennes et repositionner la Côte d'Ivoire à tous les niveaux. Et ODANE réussit ces chantiers avec faste et humilité.  

Les athlètes qui étaient soit juniors, soit cadets ou étaient inconnus du public au moment où il hérite d'une fédération minée par des clans sont ceux-là qu'on a formés et préparés pour affronter la scène internationale. L'on peut citer: N'dri Ahou Nadège, Gbagbi Ruth, Gbané Hamza, Diomandé Banassa, Gbané Seydou, Kobenan Georges Emmanuel, Ouattara Mohamed Amine, Logbo Peken, Youeto Ehivet Ténor, Aka Sonia, Tall Fatim, Ouattara Awa, Traoré Aminata Charlène, Logbo Emmanuel, Coulibaly Bouma Férimata, Kassi Anicet, Koné Karim, Koné Mamina, Kobenan  Aaron François, Cissé Cheick Sallah Junior, Ekpitini Marie Frédérique, Zokou Firmin................   

L'ancien Ministre de l'Administration du Territoire associe les autorités politiques, administratives, les hommes d'affaires des secteurs public, para publique et du privé à sa politique fédérale. Il réussit si bien qu'il bénéficie de leurs soutiens. Comme le Président Ouassénan, Odane séduit la représentation diplomatique coréenne et la communauté coréenne en Côte d'Ivoire. Sans hésiter, celles-ci l'appuient puissamment à travers des bourses pour des étudiants Taekwondo in ivoiriens pour étudier en Corée, le financement de plus de six milliards de francs CFA de KOICA (agence coréenne de coopération) pour la construction du plus grand centre de Taekwondo en Afrique à Abidjan, leur concours pour organiser régulièrement la Coupe de l'Ambassadeur de Corée, leur forte implication dans le développement du Taekwondo en Côte d'Ivoire.

Comme le Président Ouassénan, Odane fait en sorte que la Côte d'Ivoire redevienne la locomotive et la plaque tournante du Taekwondo en Afrique avec des résultats évocateurs. La scène internationale n'a plus de secret pour l'équipe de Bamba Cheick Daniel qui va jusqu'à toucher le toit olympique pour faire chanter l'Abidjanaise au Parc Olympique de Rio en 2016. La Côte d'Ivoire est désormais incontournable et respectée, comme elle l'a été sous les pères fondateurs. Sous les pères fondateurs, par deux fois la Corée a déplacé son équipe nationale en Côte d'Ivoire. Sous les pères fondateurs, le 1er championnat d'Afrique, le mini tournoi international et la naissance de l'Union Africaine de Taekwondo ont eu lieu en terre ivoirienne. 

Comme eux, Bamba Cheick Daniel a réussi à organiser trois grandes compétitions de très grandes envergures mondiales, un passage de grades international et une formation des instructeurs internationaux présidé par le Kukkiwon, un stage international des arbitres, tout cela en Côte d'Ivoire en présence des sommités du Taekwondo mondial. Phénoménal tout cela. Quelle étrange similitude !!!!!! 

Comme sous les pionniers, la gestion managériale de Bamba Cheick Daniel a payé. 50 ans après, grâce à Bamba Cheick Daniel, le Taekwondo ivoirien est toujours présent, à tout point de vue. De 1968 à 2018, cela fait bien 50 ans. 50 années d'un parcours qui fait école et qui inspire méditation. L'exemple du Taekwondo ivoirien est certainement un modèle à copier, et pourquoi pas, à améliorer.

Le Taekwondo ivoirien :   50 ans d'histoire, 50 ans de vie, 50 ans de rayonnement sur la scène sportive, 50 ans de succès grâce à des passionnés.

HONNEUR A TOUS CES HOMMES ET FEMMES QUI ONT CONTRIBUE A LE HISSER LA OU IL SE TROUVE.

MERCI A BAMBA CHEICK DANIEL POUR AVOIR REUSSI, SANS TRIOMPHALISME, A ARROSER ABONDAMMENT CETTE GRAINE PLANTEE PAR LES PERES FONDATEURS DU TAEKWONDO AU DEBUT DES ANNEES 70 POUR NOUS DONNER CETTE BELLE PLANTE AVEC CES BELLES FLEURS ET SA BELLE ODEUR DONT TOUT LE MONDE PEUT SE VANTER, 50 ANS PLUS TARD, D'AVOIR PARTICIPE A SON ECLOSION ET DE RECLAMER, A HAUTE ET INTELLIGIBLE VOIX, SA PART DE PRODUCTION. AINSI VA LE MONDE DES HOMMES.

Gloire à Dieu pour tout ce beau et admirable travail. JOYEUX ANNIVERSAIRE AU TAEKWONDO IVOIRIEN.

Le Secrétaire Général de la FITKD

        Me ANZOUMANA Siaka

Officier dans l'Ordre du Mérite National

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