1968-2018 : 50 ANS DE VIE, 50 ANS DE RAYONNEMENT DU TAEKWONDO IVOIRIEN SUR LA SCENE SPORTIVE
Les hommes écrivent l'histoire qui est faite de faits et de témoignages.
1968 - 2018 : 50 ans que le Taekwondo fait partie de la vie sportive en
Côte d'Ivoire. 50 ans d'une
histoire que les férus du Taekwondo se plaisent à la revivre, à
la raconter ou à la découvrir quand on jette un regard sur
le rayonnement fabuleux qu'il a connu. Le devoir de reconnaissance nous
oblige à revenir sur ces 50 ans afin de saluer ceux qui ont été
à la base et au centre de ce beau travail, contribuant ainsi au
développement du sport dans notre pays. Et comme l'on le dit, les hommes
passent mais l'histoire reste.
Ce jour-là, il est
accosté à Paris par cet industriel français basé à Abidjan. En partance
pour le pays de l'oncle Sam (USA), l'industriel français passionné de
sport et convaincu que le sport peut être une activité
lucrative en cette année 1968, Alphonsi, ce jeune français, dis-je,
convainc un autre jeune, celui-là un coréen âgé 31 ans, à changer son
agenda de voyage pour le rejoindre à Abidjan. En pleines vacances
scolaires pour les nombreux élèves et étudiants de Côte
d'Ivoire et pour nombre de travailleurs européens, le jeune coréen, KIM
YOUNG TAE débarque à Abidjan. Nous sommes en juillet 1968.
Le coréen, qui découvre
pour la première fois le sol africain, est installé en bordure de la
Lagune Ebrié à l'Avenue Chardy sur un immeuble au 1er étage du quartier
Plateau pour démarrer son activité, l'enseignement
de son art martial, le Taekwondo. Les nombreux judokas et karaté de
cette époque se demandent qui est ce jeune blanc frêle qui vient se
comparer à eux, de surcroît les défier sur leur territoire. La curiosité
aidant, ils accourent vers le club du coréen appelé
le WEDER pour voir de près ce qu'il est capable d'enseigner. Les
premiers élèves du coréen sont pour la plupart des européens ou autres
expatriés. C'est alors que les nombreux judokas et karatékas se rendent
compte de la beauté des techniques de Taekwondo
différentes de celles qu'on voit au karaté. Les déplacements et les
jeux de jambes pour désaxer l'adversaire font plaisir à voir. Que c'est
beau, que c'est spectaculaire, entendait-on dire de partout.
En six mois de présence,
le coréen, ceinture noire 6ème Dan en ce moment, commence à recruter
pas mal d'adeptes qui viennent soit du karaté, soit du judo. Ils veulent
apprendre les belles techniques de coups
de pieds pour s'imposer dans leurs disciplines d'origine. Mais la
qualité des cours enseignés et l'aisance avec laquelle les déplacements
permettent d'enchaîner les coups de pieds retiennent certains dont
Arsène Zirignon, Souleymane Koné, Hiahuat Gadou. D'autres passionnés d'arts martiaux viennent agrandir le groupe comme
René Beauville, Boursier Michel, Albert Koblavi, Edouard Kakou Bi Amon, Désiré
Bamba, Tia Gaston, Kouakou Alphonse, Tadjo Patrice, Tadjo Véronique,
Pamah Emmanuel, Bonzi Marcel, Yapi Grégoire, Ladji Kpouakou Marc, Aîkpa
Aimé, Gaddah Kouassi
Frédéric, Sékou Sangaré, Karim Akandé, Ali Ajami, Fadel Ajami, Karim
Traoré, Thé Dossou, Bagou Gaston, N'dathz Anoma, Boti Coffi, pour ne citer que ceux-là.
Un an après l'arrivée de
l'expert coréen, il est sollicité de partout, aussi bien pour installer
d'autres clubs que pour donner des cours particuliers. Nombre
d'autorités politiques et administratives du pays
passionnées de sport de combat s'y invitent, comme l'officier de la
Gendarmerie Nationale ayant eu la lourde responsabilité de
faire descendre le drapeau français pour faire monter le drapeau
ivoirien ce jour du 7 août 1960, j'ai nommé Gaston Ouassénan Koné,
avec lui d'autres fanatiques comme le Ministre Edmond Zegbehi Bouazo,
les Ambassadeurs Ahoua Kanga Michel Atchinkwassy, Louis Guirandou
N'diaye, Jules Hié Néa, Georges Ouegnin, les Professeurs Waotta, Kébé
Memel, N'guessan Gabriel .... etc....
Au terme de son contrat
avec Mr Alphonsi, Me KIM renonce à l'idée de repartir pour les USA vu
l'affluence de pratiquants de Taekwondo. Le coréen se rend compte qu'il
peut avoir d'autres clubs et décide de rester
pour de longues années en Côte d'Ivoire. A cette période, il n'y avait
qu'une seule fédération d'arts martiaux dite Fédération Ivoirienne de
Judo et de Disciplines Assimilées (FIJDA) tenue par l'Ambassadeur Louis
Guirandou N'diaye. En tant qu'art martial,
le Taekwondo s'affilie à la FIJDA.
La
popularité du Taekwondo amène le Grand maître KIM YOUNG TAE et ses
élèves à vouloir lui donner une certaine autonomie en sortant de la
FIJDA pour créer une fédération propre au Taekwondo. L'unanimité se fait
autour de l'Officier de Gendarmerie Gaston Ouassénan
Koné, lequel sera plus tard Patron de la Gendarmerie Nationale de Côte
d'Ivoire, Ambassadeur et Ministre de la Sécurité, pour conduire ce
projet.
Vers
la fin de l'an 1972, la Fédération Ivoirienne de Taekwondo, en abrégé
FITKD, voit le jour. Le 3 juillet 1973, elle obtient officiellement son
agrément du Ministère de l'Intérieur. Son Premier Président est bien
évidemment celui qui a porté le porté, Gaston
Ouassénan Koné et le siège de la FITKD est logé à l'Ecole de la
Gendarmerie dans les locaux du premier responsable de cette institution
militaire qui n'est autre que le Président Ouassénan.
LA
POLITIQUE MANAGERIALE DE GASTON OUASSENAN KONE FAIT TACHE D'HUILE
Doté d'un charisme
incontesté et d'une grande passion du Taekwondo, le Président Ouassénan,
en véritable MANAGER s'entoure d'une équipe de gens prêts à "mouiller
le maillot", sans rétribution, sans calcul. Ils
ont tous le même objectif, c'est d'imposer le Taekwondo comme leader
des arts martiaux au plan local, conquérir l'Afrique et être parmi
l'élite mondiale. Le dénominateur commun des hommes du Président
Ouassénan s'appelle
LA PASSION POUR LE TAEKWONDO.
Dès lors, la politique
fédérale est définie. Le volet technique est confié
exclusivement aux techniciens et l'aspect politique et administratif au
bureau. Les techniciens forment, entraînent et ont pour mission
de faire en sorte que la Côte d'Ivoire ait des athlètes doués pour
s'imposer au plan international. L'aspect promotionnel et la stratégie
de positionnement international du Taekwondo faisant partie du domaine politique et administratif sont orientés par le bureau fédéral.
-Sur le plan promotionnel
Le Président Gaston
Ouassénan Koné met tous ses hommes en mission. Pour le Président
Ouassénan, il faut tout de suite implanter le Taekwondo partout et lui
donner des bases solides. L'option est de créer assez
de clubs de Taekwondo à travers Abidjan. Les cibles sont connues :
l'armée, le milieu scolaire, universitaire et les civils.
En tant que sport de
combat et discipline militaire, l'équipe du Président Ouassénan amène
les autorités militaires et para militaires à installer des clubs au
sein de leurs unités. Ainsi naissent les Clubs du
1er Bataillon
d’Akouédo, de l’Ecole de Gendarmerie, de l’Ecole de Police, de l'Ecole des Douanes, le Club du GATL à Port Bouet.
Pour
atteindre
le monde scolaire et universitaire, l'université nationale de Côte
d'Ivoire devenue aujourd'hui université de Cocody est visée. Le Club de
l'Université nait. Avec elle (université), l'on crée d'autres clubs dans
les cités universitaires comme la Cité Rouge,
la Cité Mermoz, la Cité de Vridi, l'Ensa, l'Enstp à Abidjan puis à
Yamoussoukro.
Pour
les
civils, des clubs comme le club du stade Félix Houphouet Boigny
installé au sein du Club Eburnéen appartenant à l'Ambassadeur Louis
Guirandou N'diaye, l'Otarie Club de Biétry, le Club d'Air Afrique au
Plateau, etc... naissent.
Le
Président
Ouassénan Koné ne s'arrête pas là. Il sollicite le soutien des
autorités administratives pour implanter le Taekwondo à l'intérieur du
pays. Pour cela, le technicien coréen met en place une équipe de
démonstration qui sillonne les villes. Les dirigeants d'alors
profitent des fêtes de l'indépendance pour présenter le Taekwondo au
public. La stratégie s'avère payante et des clubs se créent à Bouaké,
Katiola, San Pédro, Bouaflé, etc.... avec l'appui du corps préfectoral
et des autorités administratives des localités
visitées.
Entre
1973
et 1975, l'équipe dirigeante de la Fédération Ivoirienne de Taekwondo
(FITKD) impressionne. Le Taekwondo s'impose et prend une bonne longueur
d'avance sur le judo et le karaté au plan populaire et de l'organisation
structurelle.
Sur le
plan du positionnement international du Taekwondo.
Au
même
moment où les dirigeants implantent le Taekwondo au niveau local, ils
visent à faire de la Côte d'Ivoire la locomotive du Taekwondo en
Afrique. Le rôle joué par le Taekwondo ivoirien en tant que première
fédération africaine à prendre part à la naissance de
la Fédération Mondiale de Taekwondo en 1973 à Séoul en Corée est
capital. Cela profite à la FITKD et le Taekwondo bénéficie du soutien
des diplomates coréens en Côte d'Ivoire. La gestion du
Président Ouassénan fait que le Taekwondo suscite beaucoup d'admiration et d'intérêt.
La
vision
du père fondateur se décline sous deux axes. Le premier axe consiste à
faire bonne impression au niveau sportif afin de démontrer d'une part
que le Taekwondo est bien implanté en Côte d'Ivoire, et d'autre part
montrer le travail technique fourni par l'expert
coréen en si peu de temps. Pour y parvenir, il faut être présent à
toutes les grandes compétitions. Le second axe a pour but d'être le
leader du taekwondo en Afrique en tant que locomotive. Cette politique
est bien menée et réussie.
ll faut préparer une équipe nationale pour répondre aux rendez-vous mondiaux. Les
élèves formés par le Grand Maître KIM YOUNG TAE rivalisent d'ardeur
pour être parmi les meilleurs athlètes.
Pour avoir une véritable équipe, il faut susciter la concurrence entre
les clubs et faire en sorte que les plus méritants montent en équipe A.
Les autres resteront en équipe B jusqu'à mériter leur montée en A. Des
championnats nationaux doivent se tenir.
Les responsables fédéraux organisent des
championnat nationaux. Le premier du genre se tient à l'école de Police
en 1975. Car, la Côte d'Ivoire ne doit rater aucun championnat du monde.
A compter de 1975, les championnats nationaux
se déroulent entre les ceintures de couleur bleues et rouge, puis entre
les ceintures noires. Seuls les meilleurs intègrent les équipes
nationales. On se lance des défis individuels, les paris entre clubs
fusent ça et là. Tout cela dans un esprit purement
sportif, un fair-play qui crée de nombreuses amitiés. L'émulation et la
motivation d'être compétiteur rendent les combats épiques mais de
grandes beautés techniques. La ferveur est au top et généralisée sous les pionniers
du Taekwondo ivoirien.
En
quelques
années, le Taekwondo ivoirien bouge et fait mouche. De Séoul en 1975 à
Stuttgart en 1979, la Côte d'Ivoire se fait remarquer par la qualité de
ses combattants et de leurs prestations. Entre temps, les dirigeants
visent la conquête de l'Afrique. Le 1er championnat
d'Afrique est tenu à Abidjan en 1979 à l'Ecole Nationale de Police.
Naturellement, les éléphants Taekwondo ins montent sur la plus haute
marche du podium africain de belle manière. Mais il faut aller plus loin
en mettant en place une structure continentale
pour porter haut la voix de l'Afrique. Les bases étant posées avec une
équipe dirigeante efficace et forte, le Président Fondateur de la FITKD
se retire pour laisser le flambeau à un de ses "Lieutenants", un de ses
Vice-Présidents, le Ministre Edmond Zegbehi
Bouazo, un autre grand manager. La continuité est bien assurée. Nous
sommes en 1979.
Le technicien
coréen fait révéler de grands athlètes au monde entier : Théo
Dossou, Pamah Emmanuel, Arsène Zirignon, Gaddah Kouassi Frédéric, Karim
Akandé, Koné Souleymane Roël, Kouamé Kouma, Koudougnon Yao, Bylbé Yao,
Cissé Abdoulaye, Remarck Siaka Jean, Remarck
Abdoulaye Patrice, Haly Bamba, etc....
En
1982,
l'organisation continentale est née à Yamoussoukro après un mini
tournoi international avec la présence de l'équipe nationale de la
République de Corée et c'est un autre travailleur acharné, ayant été
Vice-Président sous le Président fondateur, j'ai nommé Maître
AHOUA KANGA MICHEL ATCHINKWASSY, un autre de ses "Lieutenants",
qui prend les reines de l'Union Africaine de Taekwondo. La Côte d'Ivoire
devient LE VERITABLE MAITRE du Taekwondo en Afrique. Les choses sont
tellement bien ficelées et tenues que les résultats
sont visibles en trois ans.
En
1985,
le ciel est illuminé à Séoul par la fabuleuse deuxième place de la Côte
d'Ivoire obtenue au 7ème championnat du Monde par la grande équipe
nationale de Taekwondo composée de
Koidio Konan Arthur Simplice, Sanogo Moussa, Bathily Younousse,
Tadjou Attada, Haly Bamba, Remarck Abdoulaye Patrice, Bayou Brékou
Charles, Cissé Abdoulaye.
Trois
ans
après le sacré de Séoul, le Ministre Zegbehi cède la présidence à
Maître Arsène Zirignon en 1988. De 1968 à cette période, la cohésion est
tellement totale, l'amitié est tellement bien vivante que le passage de
témoin du 1er président à son successeur se fait
sans heurts, sans division, sans brutalités, sans ingérence extérieure,
sans palabres. Le crédo "les dirigeants dirigent, les techniciens
entraînent et forment" est bien vécu.
Jusqu'au
début des années 90, la Côte d'Ivoire est imbattable en Afrique et fait
sensation parmi les grands pays d'Asie, d'Amérique et d'Europe. Pour la
première fois, un africain est haut gradé. Avant son décès inattendu en
1991, Me. Arsène Zirignon a marqué les esprits.
Il demeure le tout premier gradé 5ème de toute l'Afrique. Et le seul
africain à siéger au Comité International Olympique à cette époque se
nomme Maître Louis Guirandou N'diaye, un autre ivoirien. Des faits
historiques.
Au plan
mondial militaire et universitaire, les résultats sont également palpables. Avo
Bilé Vincent, Kouassi Guy Franck, Mamadou Diomandé, Angaman Messou,
N'diaye Assane, Dogba Kata Claude, Chérif Adama, Ali Diomandé, etc... pour ne citer que ces quelques
athlètes font "tabac" à Berkeley aux USA et à Séoul en Corée avec leurs coachs
"ODANE" (Bamba Cheick Daniel) et Bill Wallace (Diomandé Mamadou).
L'ivoirienne
Nelson Marie aura été la première femme en Afrique Noire à connaître la
scène internationale chez les dames. Tout avait été bien préparé pour
la bonne représentativité du Taekwondo ivoirien à tous les niveaux au
nom d'une gestion fédérale rigoureuse assurée
par des Managers.
La
FITKD
dispose de fondements solides et de pratiquants bien formés. Les
dirigeants sont de vrais passionnés, des amoureux de Taekwondo qui
veulent contribuer au rayonnement du sport en Côte d'Ivoire et non des
personnes qui veulent se faire un chemin en utilisant
le Taekwondo comme tremplin. Cette race de dirigeants de l'époque s'est
mise à la disposition de la communauté des Taekwondo ins malgré les
fonctions importantes occupées dans l'administration ivoirienne. Leurs
carnets d'adresses ont servi au Taekwondo ivoirien.
Leur sens de loyauté, de fidélité, leur engagement pour arriver à leurs
fins, tout cela a payé et a donné des socles solides à la FITKD.
LE DECES INATTENDU DE MAITRE ARSENE ZIRIGNON PERTURBE LA SUITE DES EVENEMENTS
Ce beau travail de gestion abattu par les pionniers du Taekwondo
ivoirien va connaître un petit moment de turbulence pendant au moins dix
sept (17) ans, soit de 1991 à 2008. Le décès brutal du grand Maître
Zirignon n'a pas permis de préparer sa relève. Un décès
qui a plongé les Taekwondo ins dans l'émoi. La course à la présidence
et la gestion fédérale prennent d'autres formes, une autre
orientation. Les successeurs de Maître Arsène Zirignon feront ce qu'ils
peuvent mais le bateau tangue, la perte de vitesse est
frappante. De l'adjudant Chef Major TONGA Jules à l'ingénieur
agronome Coulibaly Siaka Minahaya en passant par le Colonel des forces
armées nationales, Yao Touré Albert, des efforts sont faits mais restent
loin du niveau où était placé le Taekwondo ivoirien.
La Côte d'Ivoire perd son leaderships africain. Le podium des
championnats du monde s'éloigne de plus en plus des ivoiriens.
Les athlètes Lellou Appolaus Johnson Raphaël, Paulet Désiré, Kokoun
Wilfried, Bohé Bonaho Hyacinthe, Abou "Nêguê", Dosso Adama, Iri Tié
Gohi, Cissoko Isaac, Houphouet Kouadio, Tonga Dieudonné, Bilé Vincent,
Gauze Hermann, Bah Mariam, Konan N'guessan Sébastien,
N'guessan Ahou Lucie, Hien Honorine, Toh Irika Carole.... j'en passe,
essaient tant bien que mal de maintenir la flamme IVOIRE mais le retour
de la Côte d'Ivoire reste difficile sur la scène internationale malgré
quelques médailles glanées par Sébastien Konan,
Lellou Appolaus, Paulet Désiré, Koukougnon Achille, Kokoun Wilfried,
Bah Mariam et autres.
L'ARRIVEE SALVATRICE DE BAMBA CHEICK DANIEL A LA TETE DE LA FITKD
L'arrivée de l'ancien coach de l'AUC Taekwondo des 80 a fait oublier ces
quelques années de tâtonnements. De 2009 à 2018, en neuf ans, tout ce
retard a été rattrapé comme s'il n'y avait rien eu.
A l'image de la gestion fédérale sous le Président Ouassénan, les choses
ont repris et la FITKD fait fière allure sous l'ancien patron des
Préfets de Côte d'Ivoire. Pour dire que la gestion managériale des pères
fondateurs est de retour. Une véritable similitude.
BAMBA CHEICK DANIEL COMME LE PRESIDENT GASTON OUASSENAN KONE : QUELLE SIMILITUDE DANS LA TOUCHE MANAGERIALE !
Lorsque le Général Ministre Ouassénan Koné prend la présidence de la
FITKD, il tient à la cohésion et à l'unité autour du Grand Maître KIM
YOUNG Tae. Puis il implante le Taekwondo au niveau local avant de viser
la scène internationale par une touche managériale
qui ressemble étrangement à celle menée par Bamba Cheick Daniel.
Arrivée en 2009, le 8ème Président de la FITKD, Me. Bamba Cheick Daniel
s'engage à recoller les tissus déchirés au sein de la communauté des
Taekwondo ins pour faire revenir la cohésion et l'unité. Comme le
Général Ministre Ouassénan, il réussit à mettre tout
le monde ensemble et à faire appliquer le crédo "les dirigeants
dirigent, les techniciens entraînent et forment".
L'accent est mis sur la formation pour
reconstituer une nouvelle élite et aller à la reconquête de l'Afrique et
du monde, comme le grand Me. KIM l'a fait vers 1970, avec le Président
Ouassénan. Il faut gagner la confiance des
autorités ivoiriennes et repositionner la Côte d'Ivoire à tous les
niveaux. Et ODANE réussit ces chantiers avec faste et humilité.
Les athlètes qui étaient soit juniors,
soit cadets ou étaient inconnus du public au moment où il hérite d'une
fédération minée par des clans sont ceux-là qu'on a formés et préparés
pour affronter la scène internationale. L'on
peut citer: N'dri Ahou Nadège, Gbagbi Ruth, Gbané
Hamza, Diomandé Banassa, Gbané Seydou, Kobenan Georges
Emmanuel, Ouattara Mohamed Amine, Logbo Peken, Youeto Ehivet Ténor, Aka
Sonia, Tall Fatim, Ouattara Awa, Traoré Aminata Charlène, Logbo
Emmanuel, Coulibaly Bouma Férimata, Kassi Anicet, Koné Karim, Koné
Mamina, Kobenan Aaron François, Cissé Cheick Sallah Junior, Ekpitini
Marie Frédérique, Zokou Firmin................
L'ancien Ministre de l'Administration du Territoire associe les
autorités politiques, administratives, les hommes d'affaires des
secteurs public, para publique et du privé à sa politique fédérale. Il
réussit si bien qu'il bénéficie de leurs soutiens. Comme
le Président Ouassénan, Odane séduit la représentation diplomatique
coréenne et la communauté coréenne en Côte d'Ivoire. Sans hésiter,
celles-ci l'appuient puissamment à travers des bourses pour des
étudiants Taekwondo in ivoiriens pour étudier en Corée, le
financement de plus de six milliards de francs CFA de KOICA (agence
coréenne de coopération) pour la construction du plus grand centre de
Taekwondo en Afrique à Abidjan, leur concours pour organiser
régulièrement la Coupe de l'Ambassadeur de Corée, leur forte
implication dans le développement du Taekwondo en Côte d'Ivoire.
Comme le Président Ouassénan, Odane fait en sorte que la Côte d'Ivoire
redevienne la locomotive et la plaque tournante du Taekwondo en Afrique
avec des résultats évocateurs. La scène internationale n'a plus de
secret pour l'équipe de Bamba Cheick Daniel qui
va jusqu'à toucher le toit olympique pour faire chanter l'Abidjanaise
au Parc Olympique de Rio en 2016. La Côte d'Ivoire est désormais
incontournable et respectée, comme elle l'a été sous les pères
fondateurs. Sous les pères fondateurs, par deux fois la Corée
a déplacé son équipe nationale en Côte d'Ivoire. Sous les pères
fondateurs, le 1er championnat d'Afrique, le mini tournoi international
et la naissance de l'Union Africaine de Taekwondo ont eu lieu en terre
ivoirienne.
Comme eux, Bamba Cheick Daniel a réussi à organiser trois grandes
compétitions de très grandes envergures mondiales, un passage de grades
international et une formation des instructeurs internationaux présidé
par le Kukkiwon, un stage international des arbitres,
tout cela en Côte d'Ivoire en présence des sommités du Taekwondo
mondial. Phénoménal tout cela. Quelle étrange similitude !!!!!!
Comme sous les pionniers, la gestion managériale de Bamba Cheick Daniel a
payé. 50 ans après, grâce à Bamba Cheick Daniel, le Taekwondo ivoirien
est toujours présent, à tout point de vue. De 1968 à 2018, cela fait
bien 50 ans. 50 années d'un parcours qui fait
école et qui inspire méditation. L'exemple du Taekwondo ivoirien est
certainement un modèle à copier, et pourquoi pas, à améliorer.
Le Taekwondo ivoirien : 50 ans d'histoire, 50 ans de vie, 50 ans de
rayonnement sur la scène sportive, 50 ans de succès grâce à des
passionnés.
HONNEUR A TOUS CES HOMMES ET FEMMES QUI ONT CONTRIBUE A LE HISSER LA OU IL SE TROUVE.
MERCI A BAMBA CHEICK DANIEL POUR AVOIR REUSSI, SANS TRIOMPHALISME, A
ARROSER ABONDAMMENT CETTE GRAINE PLANTEE PAR LES PERES FONDATEURS DU
TAEKWONDO AU DEBUT DES ANNEES 70 POUR NOUS DONNER CETTE BELLE PLANTE
AVEC CES BELLES FLEURS ET SA BELLE ODEUR DONT TOUT
LE MONDE PEUT SE VANTER, 50 ANS PLUS TARD, D'AVOIR PARTICIPE A SON
ECLOSION ET DE RECLAMER, A HAUTE ET INTELLIGIBLE VOIX, SA PART DE
PRODUCTION. AINSI VA LE MONDE DES HOMMES.
Gloire à Dieu pour tout ce beau et admirable travail. JOYEUX ANNIVERSAIRE AU TAEKWONDO IVOIRIEN.
Le Secrétaire Général de la FITKD
Me ANZOUMANA Siaka
Officier dans l'Ordre du Mérite National
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